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La législation relative au domaine de l’air et la métrologie des polluants atmosphériques ont évolué en synergie. Cependant, bien que la mesure physico-chimique des contaminants soit performante et précise, il était souvent difficile de traduire les valeurs observées sous la forme de risques potentiels pour les organismes vivants. C’est pourquoi la surveillance de la pollution atmosphérique a été complétée depuis quelques décennies par l’utilisation d’organismes sentinelles tels que les bryophytes. L’intérêt de l’introduction des bioindicateurs dans le panel de techniques de suivi de la qualité de l’air a surtout été de compléter les données recueillies et d’élargir les zones géographiques d’études dans des milieux péri-urbains et ruraux. De plus, le suivi de la qualité des milieux à l’aide de bioindicateurs est moins coûteux car leurs utilisations ne nécessitent pas d’implantation permanente d’appareils de mesure ni de technologies particulières (alimentation électrique ou salle climatisée). Enfin, l’utilisation d’indicateur biologique peut aussi permettre une aide à la décision par les politiques concernant la santé humaine en permettant de déterminer des zones ou des territoires où la qualité de l’environnement est dégradée : elle participe ainsi à l’évaluation des risques sanitaires.

Pour caractériser les impacts sur les écosystèmes, des méthodes standardisées de biosurveillance ont été développées. La biosurveillance regroupe quatre concepts : biomarqueur, bio-indicateur, bio-intégrateur (ces trois concepts relèvent essentiellement de processus biologiques, ce sont des indicateurs de réaction) et bioaccumulateur (l’organisme utilisé sert de matrice pour le dosage des différents contaminants). Ces différents concepts s’appliquent tout aussi bien aux espèces végétales qu’animales (l’homme y compris), ce qui ouvre un champ d’investigation important. Les informations qu’apportent les différentes méthodes de biosurveillance sont à la fois qualitatives pour la bioindication ou la biointégration (informations sur l’impact, les effets biologiques des polluants) mais aussi quantitatives en ce qui concerne la bioaccumulation, en tenant compte du fait qu’il s’agit d’informations intégrées dans le temps.

Crédit : film produit dans le cadre de l’exposition « Les mousses, sentinelles de la pollution » pour le Balcon des sciences du musée de l’homme (7 décembre 2018 au 7 janvier 2019).