Afin d’évaluer et de quantifier les incertitudes liées aux différents protocoles mis en œuvre dans les étapes de la chaîne de mesure (facteurs biotiques et abiotiques, représentativité du site, échantillonnage, traitement, analyse,…), la procédure d’assurance qualité intègre diverses expérimentations.

Analyse des standards

La validité analytique des résultats (justesse et reproductibilité) est vérifiée par l’analyse régulière d’échantillons de références certifiés (NIST-SRM 1547 et NIST-SRM 1573a) et de standards internes au programme européen (Moss M2 et Moss M3) provenant de deux sites Finlandais (Steinnes E., Ruhling A., Lippo H., Makinen A., 1997. Reference materials for large-scale metal deposition surveys. Accreditation and Quality Assurance, 2, 243-249).

Homogénéité du broyat

L’homogénéité de la poudre de mousse obtenue suite au broyage a été testée. Pour cela, sur deux échantillons de chacune des trois espèces majoritaires, cinq minéralisations puis analyses sont réalisées.

Comparaison inter-espèces

L’efficacité de capture et de rétention des éléments peut varier en fonction de l’espèce de mousse considérée. Pour optimiser l’interprétation des données françaises issues d’espèces de mousses différentes, une étude de comparaison inter – espèces est menée. L’étude porte sur les trois espèces majoritairement échantillonnées (Pseudoscleropodium purum, Hypnum cupressiforme et Thuidium tamariscinum). Le principe est de récolter sur un même site (2 500 m²) les trois espèces de mousse afin de comparer leurs teneurs en métaux et de mettre en évidence des corrélations.

Pour la campagne 2016, l’étude de comparaison inter-espèces a porté sur 32 sites.

Figure : Localisation des 32 sites de l’étude de comparaison inter-espèces (BRAMM_2016).

Variabilité globale

Il s’agit d’évaluer la performance de la chaîne de traitement des échantillons, depuis la collecte jusqu’à l’analyse. Lors de la campagne 2016, cinq échantillons de mousses (1 échantillon = un pool de 10 sous prélèvements) ont concomitamment été collectés sur 28 sites d’échantillonnage, répartis sur l’ensemble du territoire et présentant des niveaux de contamination variés (14 sites pour Pseudoscleropodium purum, 10 pour Hypnum cupressiforme, 9 pour Thuidium tamariscum). Une fois prélevés, les 5 échantillons ont été postés puis triés, déshydratés, broyés et analysés indépendamment les uns des autres.

Figure : Localisation des sites de l’étude sur la répétition du prélèvement, avec de gauche à droite, Pp, Hc et Tt (BRAMM_2016).