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BRAMM_2016 : protocole opératoire

Prélèvement des mousses

Les mousses sont prélevées au sol, pour P. purum et T. tamariscinum, ou sur bois mort au sol (d’anciennes souches ou troncs d’arbres morts) pour H. cupressiforme, mais aucunement sur des rochers ou toutes surfaces verticales. Elles sont échantillonnées, sous couvert arboré, dans une zone non contaminée et non perturbée (une coupe de bois récente, haie ou bosquet agricole, chemin forestier), préférentiellement plane (éviter les talus) et à plus de 3 m des troncs (pour éviter que les mousses ne soient influencées par le ruissellement des troncs).

Chaque échantillon de mousses est constitué de 10 fragments de tapis de mousses, collectés dans une surface circulaire de 2500 m² , afin de réduire l’incertitude liée à la variabilité spatiale sur l’aire de collecte. Une fois récolté, l’échantillon est stocké dans un sachet plastique étanche à fermeture zippée. L’ensemble des échantillons a été collecté en mai et juin 2016, par une équipe de vacataires.

Figure : Collecte des tapis de mousses.

Les éléments métalliques sont dosés à l’état de traces. Par conséquent, toutes les précautions sont prises pour ne pas contaminer les échantillons de mousses, et ceci dès leur récolte (usage de gants), pendant leur transport, leur stockage (sachet plastique étanche) et durant toutes les manipulations ultérieures.


Traitement des échantillons

Une fois collectés, les échantillons de mousses sont envoyés par la poste au MNHN pour y être préparés. Les débris de litière et les autres mousses présentes dans le prélèvement sont éliminés. Le brin de mousse dans son intégralité est pris en compte pour l’analyse (fraction verte et brune).

Figure : Tri des échantillons de mousses.

L’échantillon est ensuite séché à l’air libre puis broyé au moyen d’un broyeur à rotor (tamis à 0,5 mm) équipé de matériaux non contaminants. L’échantillon broyé est transféré dans un double sachet zip en polyéthylène puis stocké dans un baril étanche et opaque à la lumière jusqu’à son analyse ultérieure. Un aliquote est envoyé pour analyse, le reste de l’échantillon est conservé pour de futures études.

Figure : Broyage des échantillons de mousses.


Analyse des éléments

Les analyses élémentaires sont réalisées par l’Unité de Service et de Recherche en Analyses Végétales et Environnementales (INRAE-USRAVE), partenaire du projet. Sur chaque échantillon de mousse est effectué :

• une mesure de perte en eau à 103°C, afin de pouvoir exprimer les valeurs de concentration en poids sec à 103°C.

• une analyse par combustion sèche selon la méthode Dumas (directement sur le broyat) des teneurs en azote et carbone.

• une analyse par Amalgameur AAS (directement sur le broyat) des teneurs en mercure.

• deux minéralisations distinctes, la première avec un milieu HNO3 / H2O2 (pour suivre les recommandations du programme européen) et la seconde avec HNO3 / H2O2 / HF (pour optimiser la solubilisation des éléments terrigènes). La minéralisation des échantillons consiste, dans un pot à digestion étanche, à attaquer en milieu acide et à chaud, une aliquote de 250 mg de poudre de mousse.

• une analyse par ICP-MS (As, Cd, Co, Cr, Ni, Mo, Pb, Pd, Pt, Rh, Sb, V) et ICP-AES (Al, Ca, Cu, Fe, K, Mg, Mn, Na, P, S, Zn) pour chaque minéralisation.